mardi 30 octobre 2012

En attendant Sandy



À Beaufort contrairement à notre premier voyage nous ne sommes pas allés nous ancrer en face de la ville.  J'adore Beaufort, c'est vraiment une jolie ville côtière, mais l'ancrage est souvent assez rock and roll.  À Spooner Creek, baie bordée de maisons de millionnaires, c'est moins pittoresque mais tellement plus tranquille. Merci à Guy de Gusto.  Nous avons d'ailleurs fait connaissance avec les jumping mollies, un poisson étrange qui , à la brunante saute comme le font bien des poissons mais d'une façon vraiment particulière , qui leur donne vaguement l'apparence de poissons volants surdimensionnés.  Nous avons fait un arrêt pour installer l'AIS et  le moniteur des batteries.  Et comme le vent était contraire nous sommes repartis dans l'intercostal.


Une découverte inusitée... En ouvrant le couvercle de la troisième marche du bateau nous avons trouvé cette minuscule grenouille... Comment s'était elle rendue là, Dieu seul le sait


  Encore une fois nous sommes arrêtés dans l'ancrage du camp Lejeune.  Nous avons été accueillis par une paire de jeunes beaux marines nous avisant d'éviter une partie de la baie car ils étaient en manoeuvre.  Et nous avons pu observer ces beaux jeunes gens jouant à la guerre, en pensant qu'éventuellement ils y seraient pour de vrai et que ce serait certainement beaucoup moins drôle.



Vues de l'ancrage pendant et après les manoeuvres


Pendant ce temps Sandy prenait de plus en plus d'importance dans les bulletins météo.  Nous avons donc décidé d'aller nous cacher avec Callipyge et Teddy.  Nous avons choisi un ancrage recommandé par Skipper Bob, la Thouroughfare creek.  Pour être cachés, nous étions cachés.  On quitte l'intercostal pour entrer dans une petite baie qui se poursuit en rivière profonde mais assez étroite.  C'est dans le bois pour vrai.  Nous avons ancrés les bateaux devant et derrière et nous avons attendu le coup de vent.

On est toujours un peu fébrile dans ce temps là.  On attache l'enrouleur, on rajoute du diesel, et on attend en écoutant la météo religieusement. Finalement, on était tellement bien caché que nous n'avons presque rien senti.  Nous sommes restés un jour de plus dans notre cachette et sommes partis le lendemain pour Georgetown.  Nous partons ce matin pour Charleston. Il faut descendre au sud car vraiment il ne fait pas chaud actuelleme 

dimanche 21 octobre 2012


Il y a deux ans j’avais beaucoup aimé mon séjour aux iles Solomons.  Cette année ce fut bien différent.  La belle épicerie fine où nous avions pu trouver de bons fromages et toutes sortes de gâteries est maintenant fermée.  Et pour la première fois depuis que nous voyageons en bateau, une marina nous a refusé l’accès à ses installations.  Nous avons demandé à Spring Cove Marina l’autorisation de faire notre lavage et de prendre des douches.  Nous demandons toujours, quelquefois on nous charge quelques dollars, mais c’était la première fois que ça nous était refusé.  Nous sommes donc partis vers Deltaville avec notre poche de linge sale, en espérant trouver plus d’hospitalité. 
Nous faisons pas mal plus de voile cette fois ci.  On essaie de s’ajuster aux vents annoncés.  Nous ne sommes donc restés qu’une nuit à Deltaville, car on annonçait des conditions favorables pour aller à Norfolk


Ça me frappe beaucoup de voir que dans toutes les villes américaines où je suis allée, il y a, en pleine ville un ou plusieurs ancrages pour les navires de plaisance.  À ma connaissance nous n’avons pas ça dans le port de Montréal. À Norfolk à Hospital point, ce n’est peut être pas l’ancrage le plus abrité et le plus confortable mais nous sommes en plein cœur de la ville. 







Comme nos compagnons de voyage en sont à leur premier trajet, nous avons décidé de repasser par le Dismal Swamp Canal.  Ma première impression était bien la bonne.  C’est vraiment comme une terre morte.
Le centre de renseignements situé au milieu du canal, qui sert d'arrêt pour la nuit est toujours plein.  Nous avons donc poursuivi notre route jusqu'à la seconde écluse et avons amarré les bateaux entre le pont et l'écluse
Un cinq a sept improvisé

 Mais en passant par ce canal, nous avons pu arrêter à Elizabeth city, une drôle de petite ville qui a fait de l’hospitalité sa marque de commerce.  Nous n’étions pas arrêté lors de notre premier voyage car tous les quai étaient pleins.  Cette fois ci il y avait de la place sur les quais que la municipalité met gratuitement à la disposition des navigateurs.  En arrivant tous les gens qui sont sur le quai se précipitent pour nous aider à nous amarrer.  La ville met à notre disposition bicyclettes et transport pour l’épicerie.  Si vous allez marcher dans la ville, soyez assuré que quelqu’un va arrêter pour vous demander si vous avez besoin d’un lift ou d’un conseil.





Et maintenant nous sommes en route pour Beaufort. Quelquefois nous sommes seuls, d'autre fois c'est une véritable caravane de voiliers, comme ici lors de l'ouverture du pont d'Alligator river

 De là nous allons décider si nous prenons la mer ou si nous continuons dans l’intercoastal.  Nous ne sommes pas arrêtés à Beaufort même mais dans Spooner Creek, une petite baie de millionnaires.  Très jolie place pour faire une pause, finaliser les travaux avant de repartir vers le sud


jeudi 11 octobre 2012


Annapolis, suite et fin

Installés à Annapolis dans Back Creek, petite vie tranquille partagée entre menus travaux sur le bateau, épicerie et buanderie.  Cette dernière est un lieu de vie sociale important dans la vie des navigateurs.  Dimanche matin je suis arrivée à 8 heures AM.  Un monsieur était en train de plier son linge.  Il nous salue assez sèchement.  Je pars mes lavages et je m’assoie.  À un moment donné je vois bien qu’il cherche une chaussette manquante.  Je lui dis : It is the mystery of the dryer.  They eat socks.  Le monsieur m’a parlé pendant une heure et demie.  Je sais tout de sa vie, du fait qu’il habite sur son bateau depuis 26 ans, qu’il bricole plutôt bien, que comme Claude, il fait des listes interminables qu’il ne réussit jamais à compléter.  Je sais que comme Claude il avait l’habitude d’accuser l’ancien propriétaire de son bateau de tous les problèmes actuels .  Mais comme il dit, je ne peux plus faire ça, maintenant c’est moi l’ancien propriétaire. 
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le capitaine dans son dinghy

Et il y a aussi les 5 à 7.  Impromptus ou planifiés, réussis ou ratés… quelquefois mémorables.  La semaine dernière nous en avons organisé un à la dernière minute .  Nous étions 4 bateaux, 7 personnes.  Rire à en pleurer quand les occupants d’Irish mist vous racontent les malheurs qui les ont frappés dans leur première traversée entre Sandy Hook et Cape May et dans leur traversée du Delaware.  Et finir la soirée en s’extasiant sur le phytoplancton qui rend les amarres de dinghy scintillantes.

Le boat show est commencé depuis jeudi.  Nous y avons passé vendredi une journée épuisante en compagnie de notre visite, Stéphane Michaud et Marie Claude. 


 Il faut bien se rendre à Annapolis pour rencontrer autant de gens qu’on connait.  Nous avons visité de magnifiques catamarans.  En réalité c’était surtout pour observer les toits fixes, car c’est un de nos projets pour l’avenir.  Mais ça ne nous a pas empêché de nous rincer l’œil .  L’Isara est une pure splendeur, mais celui que j’ai préféré est le Nautitech.

  Nous avons remarqué que  les bateaux se transforment de plus en plus en condos flottants. 
Nous avons visité le nouveau Gemini.  Un peu plus spacieux, mais la disposition générale reste la même.  Il a dorénavant un cockpit beaucoup plus ouvert, deux moteurs yanmar, un bout dehors.  La table de cuisine se transforme en table de salon.

Nous avons également visité le Gunboat 66.  J'étais tombée passionnément amoureuse de Gazelle, en 2010 mais son frère qui était présent cette année n'avait rien à lui envier. 

La photo est horrible mais mon appareil n'était pas capable de prendre le bateau en entier 
Et finalement nous avons commencé à magasiner les cossins indispensables qui nous manquent sur le bateau.  Un indicateur de niveau des batteries, nos cartes pour les Caraibes.  C’est un endroit extraordinaire que le Boat Show.  On trouve tout ce que l’on recherche et il est surtout possible de se  renseigner sur les différentes alternatives.
Pendant les deux première journées il a fait un temps idéal.  Mais pour le dimanche et le lundi nous avons été rejoints par l’automne et le temps froid. Et même si le temps s'est remis au beau, on sent bien que il est temps de descendre vers le sud.  Nous avons donc quitté Annapolis.  Nous sommes en ce moment aux Iles Solomons que nous quitterons demain pour Deltaville.